Selonl’article L.134-14 du Code de commerce, une clause de non concurrence stipulĂ©e dans un contrat d’agent commercial doit, pour ĂȘtre valable, ĂȘtre convenue pour une pĂ©riode maximale de deux ans et concerner le secteur gĂ©ographique et, le cas Ă©chĂ©ant, la clientĂšle confiĂ©e Ă  l’agent, ainsi que le type de produits ou services qu’il est []
Quelles sont les conditions de validitĂ© de la clause de non-concurrence ?En signant une clause de non-concurrence dans son contrat de travail, le salariĂ© s’engage, lorsqu’il quittera l’entreprise, Ă  ne pas exercer une activitĂ© similaire dans une autre entreprise ou pour son propre compte. Parce que cette clause est contraignante pour le salariĂ©, la Cour de cassation l’a encadrĂ©e en imposant plusieurs critĂšres de validitĂ©, cumulatifs, repris rĂ©guliĂšrement dans ses dĂ©cisions sous la formulation suivante une clause de non-concurrence n'est licite que si elle est indispensable Ă  la protection des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de l'entreprise, limitĂ©e dans le temps et dans l'espace, qu'elle tient compte des spĂ©cificitĂ©s de l'emploi du salariĂ© et comporte l'obligation pour l'employeur de verser au salariĂ© une contrepartie financiĂšre, ces conditions Ă©tant cumulatives » par exemple Cass, ch. soc., 10 juill. 2002, n° 00-45135.À lire aussi >> Clause de confidentialitĂ© La clause est Ă©crite dans le contrat de travail ou la convention collective La clause de non-concurrence ne peut pas ĂȘtre implicite elle est toujours Ă©crite. Attention, elle n’est pas forcĂ©ment intitulĂ©e Clause de non-concurrence » sa nature rĂ©sulte de son contenu Cass, ch. soc., 15 mars 2017, n° 15-28142. La clause est indispensable Ă  la protection des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de l’entreprise La clause de non-concurrence doit ĂȘtre motivĂ©e par les intĂ©rĂȘts de l’entreprise. Dans les faits, elle a souvent pour but d’éviter que la clientĂšle ne parte avec le salariĂ©. L’objectif ne doit pas ĂȘtre de freiner le salariĂ© dans sa recherche d’un nouvel emploi. En effet, l’article 1121-1 du Code du travail dispose que Nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertĂ©s individuelles et collectives de restrictions qui ne seraient pas justifiĂ©es par la nature de la tĂąche Ă  accomplir ni proportionnĂ©es au but recherchĂ© ». La clause est limitĂ©e dans le temps L’interdiction doit s’appliquer durant une durĂ©e raisonnable, apprĂ©ciĂ©e par rapport Ă  la nature de l’emploi du salariĂ© souvent 2 ans. La clause est limitĂ©e dans l’espace La clause de non-concurrence doit indiquer avec prĂ©cision la zone gĂ©ographique dans laquelle elle s’applique dĂ©partement, rĂ©gion.... La clause est limitĂ©e Ă  une activitĂ© spĂ©cifique La clause de non-concurrence doit ĂȘtre adaptĂ©e au profil du salariĂ© et tenir compte des spĂ©cificitĂ©s de son emploi contact avec une clientĂšle dĂ©diĂ©e, savoir-faire spĂ©cifique, Ă  des procĂ©dures propres Ă  l’entreprise, compĂ©tences techniques particuliĂšres, accĂšs Ă  des informations confidentielles.... La clause doit prĂ©voir une contrepartie financiĂšre L’employeur doit verser Ă  son employĂ© une indemnitĂ© compensatrice, en contrepartie du fait pour le salariĂ© de ne pas lui faire concurrence, et cela quelle que soit la cause de la rupture du contrat de travail dĂ©mission, licenciement pour faute grave... Son montant ne doit pas ĂȘtre dĂ©risoire Cass., ch. soc., 15 nov. 2006, n° 04-46271. Il doit ĂȘtre fixĂ© en fonction de la durĂ©e et de l'intensitĂ© de l'atteinte portĂ©e Ă  la libertĂ© professionnelle du salariĂ©. Il peut s’agir d’un montant forfaitaire ou d’un pourcentage de son salaire. Au surplus, ce montant ne peut pas varier selon le mode de rupture du contrat de travail Cass., ch. soc., 25 janv. 2012, n° 10-11590. La contrepartie peut ĂȘtre versĂ©e sous forme de capital ou de rente. En tous les cas, elle ne doit ĂȘtre versĂ©e qu’aprĂšs la rupture du contrat Cass., ch. soc., 7 mars 2007, n° 05-45511. Bon Ă  savoir la contrepartie doit continuer Ă  ĂȘtre versĂ©e mĂȘme si le salariĂ© retrouve un emploi. À lire aussi >> Clause de mobilitĂ© qu’implique-t-elle ? Comment mettre en Ɠuvre une clause de non-concurrence ?Parce qu’elle limite la libertĂ© de travail du salariĂ©, la clause de non-concurrence ne doit ĂȘtre insĂ©rĂ©e dans le contrat de travail que lorsque la nature du poste et la situation concurrentielle l’exigent, pour la bonne santĂ© de l’entreprise. À quel moment la clause de non-concurrence s’applique-t-elle ? La clause de non-concurrence concerne l’aprĂšs-rupture du contrat de travail. Elle s’applique Ă  la fin du contrat de travail soit Ă  la fin du prĂ©avis, soit Ă  la date du dĂ©part effectif du salariĂ© en cas de dispense de prĂ©avis Cass., ch. soc., 12 mars 1997, n° 94-43326. On la distingue donc de l’obligation de loyautĂ© qui s’applique au cours de toute relation de travail entre employeur et salariĂ©, et de la clause d’exclusivitĂ© qui interdit toute autre activitĂ© professionnelle durant l’exĂ©cution du contrat de travail. Renonciation possible de l’employeur L’employeur peut renoncer Ă  l’application de la clause de non-concurrence, dans les conditions prĂ©vues dans le contrat ou la convention collective, ou Ă  dĂ©faut avec l’accord du salariĂ© Cass., ch. soc., 11 mars 2015, n° 13-22257. Cette renonciation doit ĂȘtre claire, non-Ă©quivoque Cass., ch. soc., 23 sept. 2008, n° 07-41649, et notifiĂ©e au salariĂ© par lettre recommandĂ©e avec demande d’accusĂ© de rĂ©ception. La renonciation doit intervenir en cours d’exĂ©cution du contrat de travail ou pendant un dĂ©lai raisonnable fixĂ© dans la clause. Ainsi, une clause qui rĂ©serve Ă  l'employeur la facultĂ© de renoncer Ă  tout moment, avant ou pendant la pĂ©riode d'interdiction, est nulle Cass., ch. soc., 2 dĂ©c. 2015, n° 14-19029. En l’absence de dĂ©lai prĂ©vu, la levĂ©e de la clause de non-concurrence doit ĂȘtre faite au plus tard au moment du licenciement Cass., ch. soc., 13 juill. 2010, n° 09-41626. À lire aussi >> Prud'hommes comment le saisir ? Quelles sont les sanctions encourues en cas de non-respect de la clause de non-concurrence ?Non-respect des critĂšres de validitĂ© Si les critĂšres de validitĂ© ne sont pas remplis, la clause est nulle. Le salariĂ© n’est pas tenu de respecter la clause. Il peut Ă©galement demander des dommages et intĂ©rĂȘts en justice si l’application de la clause lui a portĂ© prĂ©judice. À noter seul le salariĂ© peut se prĂ©valoir de cette nullitĂ© ; l’employeur reste tenu de verser l’indemnitĂ© compensatrice pour la pĂ©riode durant laquelle le salariĂ© a respectĂ© la clause. Non-respect de la clause de non-concurrence par le salariĂ© L’employeur cesse le versement de l’indemnitĂ© compensatrice, et peut mĂȘme demander la restitution des sommes dĂ©jĂ  versĂ©es. Par ailleurs il peut demander des dommages et intĂ©rĂȘts s’il dĂ©montre en justice l’existence d’un prĂ©judice. Le salariĂ© peut mĂȘme ĂȘtre contraint par le juge, sous astreinte, Ă  cesser sa nouvelle activitĂ©. Bon Ă  savoir c’est Ă  l’employeur de prouver le non-respect de la clause de non-concurrence Cass., ch. soc., 13 mai 2003, n° 01-41646. RĂ©vision par le juge Si la clause empĂȘche le salariĂ© d’exercer une activitĂ© conforme Ă  sa formation et Ă  son expĂ©rience professionnelle, le juge peut la rĂ©viser dans le temps, l’espace ou ses autres modalitĂ©s Cass., 18 sept. 2002, n° 00-42904. À lire aussi >> ProcĂ©dure prud’homale dĂ©roulement et voies de recours
Clausede non-concurrence. Stipulation par laquelle une personne, le dĂ©biteur, s’engage Ă  ne pas exercer d’activitĂ© professionnelle susceptible de concurrencer celle d’une autre personne, le crĂ©ancier. La clause de non-concurrence vise Ă  prĂ©server l’entreprise qui en est bĂ©nĂ©ficiaire (v. Inforeg, « Clause de non-concurrence en droit commercial : Pourquoi ? Pour ĂȘtre valide, la clause de non-concurrence doit figurer dans une clause du contrat de travail ou ĂȘtre prĂ©vue par une convention collective. En ce cas, elle ne sera opposable au salariĂ© que si celui-ci a Ă©tĂ© informĂ© de son existence au moment de l' critĂšres de validitĂ© de la clause de non-concurrenceLa chambre sociale a prĂ©cisĂ© dans un arrĂȘt du 10 juillet 2002 les cinq conditions de validitĂ© de ces clauses. La Cour opĂšre alors un Ă©quilibre entre la protection des intĂ©rĂȘts de l'entreprise confidentialitĂ©, protection du savoir-faire
 et le principe fondamental de libre exercice d'une activitĂ© professionnelle ». Les conditions de validitĂ© s'imposent aussi bien aux clauses du contrat de travail que celles des conventions et accords cinq conditions posĂ©es par la jurisprudence sont clause n'est licite que si elle est indispensable Ă  la protection des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de l'entrepriseLa clause de non-concurrence vise Ă  protĂ©ger l'entreprise face Ă  la concurrence. Elle lui permet de prĂ©server une information, un savoir-faire, un fichier client, une relation avec la clientĂšle
 Les juges apprĂ©cient la lĂ©gitimitĂ© de l'intĂ©rĂȘt avancĂ© par l' clause n'est licite que si elle est limitĂ©e dans le tempsLa clause doit dĂ©finir la durĂ©e de son clause n'est licite que si elle est limitĂ©e dans l'espaceLa clause doit dĂ©terminer l'espace dans lequel la concurrence est clause doit tenir compte des spĂ©cificitĂ©s de l'emploi du salariĂ©La non-concurrence imposĂ©e au salariĂ© ne doit pas l'empĂȘcher de retrouver un emploi qui corresponde Ă  sa formation et Ă  son expĂ©rience professionnelle. L'atteinte portĂ©e Ă  la libre activitĂ© du salariĂ© ne doit pas ĂȘtre disproportionnĂ©e. Le salariĂ© doit pouvoir exercer une activitĂ© conforme Ă  sa formation et Ă  son clause doit comporter l'obligation pour l'employeur de verser au salariĂ© une contrepartie financiĂšreCette exigence est certainement la plus importante. Auparavant, la clause de non-concurrence pouvait ĂȘtre imposĂ©e sans contrepartie financiĂšre. DĂ©sormais, la Cour de cassation juge qu'une contrepartie financiĂšre dĂ©risoire Ă©quivaut Ă  l'absence de contrepartie et entraĂźne la nullitĂ© de la versement de la contrepartie financiĂšre ne peut ĂȘtre conditionnĂ© Ă  l'absence de faute de la part du salariĂ© par exemple. Elle est la contrepartie nĂ©cessaire de l'obligation qui pĂšse sur le fonctionnement de la clause de non-concurrenceLa violation de la clause par les partiesÀ la suite de la rupture du contrat de travail, l'employeur doit verser la contrepartie financiĂšre et le salariĂ© doit s'abstenir de faire concurrence Ă  son ancien employeur dans les conditions fixĂ©es par la clause. Les parties ne peuvent renoncer Ă  la clause que lorsque le contrat de travail ou l'accord collectif le le salariĂ© viole son obligation de non-concurrence, la contrepartie financiĂšre n'est due que pour la pĂ©riode oĂč le salariĂ© a effectivement respectĂ© la clause. Le salariĂ© sera condamnĂ© Ă  payer des dommages-intĂ©rĂȘts en rĂ©paration du prĂ©judice subi par l'employeur. Le montant de ces dommages-intĂ©rĂȘts peut ĂȘtre fixĂ© forfaitairement par le contrat, dans une clause pĂ©nale. Le salariĂ© peut, le cas Ă©chĂ©ant ĂȘtre condamnĂ© Ă  une exĂ©cution en nature rĂ©siliation du nouveau contrat de travail ou fermeture du fonds de commerce lui appartenant. L'ancien employeur, bĂ©nĂ©ficiaire de la clause de non-concurrence, peut Ă©galement engager la responsabilitĂ© du nouvel employeur, s'il dĂ©montre que celui-ci a eu connaissance de la clause de non-concurrence – Ă  condition toutefois qu'elle soit valide. Peu importe que cette connaissance soit Ă©tablie lors de l'embauche ou postĂ©rieurement ; dans ce dernier cas, le nouvel employeur doit mettre fin Ă  la relation de l'ancien employeur cesse de verser la contrepartie financiĂšre, le salariĂ© est libĂ©rĂ© de son obligation de clause de non-concurrence illiciteSi la clause n'est pas conforme aux conditions de validitĂ©, le salariĂ©, seul, peut en demander la nullitĂ©. En revanche, l'employeur ne peut la demander, la nullitĂ© Ă©tant relative. Cependant, une clause nulle est inopposable Ă  l'employeur. La Cour de cassation a fait Ă©voluer sa jurisprudence en matiĂšre d'indemnisation du salariĂ© confrontĂ© Ă  une clause de non-concurrence illicite. Elle considĂšre dĂ©sormais que la stipulation dans le contrat de travail d'une clause de non-concurrence nulle ne cause plus nĂ©cessairement un prĂ©judice au salariĂ© ; ce dernier doit donc prouver aux juges l'existence d'un prĂ©judice pour obtenir une indemnisation. Elle prĂ©cise que l'existence d'un prĂ©judice et l'Ă©valuation de celui-ci relĂšve du pouvoir souverain d'apprĂ©ciation des juges du de la clause n'a point d'effet rĂ©troactif le salariĂ© conserve les sommes versĂ©es avant que la nullitĂ© soit judiciairement constatĂ©e. Lorsque le salariĂ© respecte une clause de non-concurrence illicite, la Cour de cassation juge que cela lui a causĂ© nĂ©cessairement un prĂ©judice qui doit ĂȘtre Cour de cassation a reconnu en la matiĂšre un pouvoir de rĂ©vision aux juges du fond. Ces derniers peuvent, en lieu et place de la nullitĂ© de la clause, en modifier les termes. Ainsi, des juges ont pu rĂ©duire des clauses assorties d'une durĂ©e excessive ou dont le champ gĂ©ographique Ă©tait trop vaste. Il semblerait toutefois que ce pouvoir de rĂ©vision soit conditionnĂ© Ă  la violation de la clause par le renonciation Ă  une clause de non-concurrenceLa renonciation unilatĂ©rale par l'employeur Ă  la clause de non-concurrence n'est possible que si cette facultĂ© est prĂ©vue par le contrat de travail ou, Ă  dĂ©faut, par la convention collective Ă  laquelle ce dernier se l'absence de dispositions conventionnelles ou contractuelles, l'accord du salariĂ© est renonciation a pour effet de libĂ©rer l'employeur de l'obligation de verser au salariĂ© l'indemnitĂ© compensatrice prĂ©vue par la clause. En contrepartie, le salariĂ© peut s'engager auprĂšs d'une entreprise de renonciation fixĂ©es par le contrat ou la convention collective. L'employeur doit respecter strictement les modalitĂ©s de renonciation fixĂ©es par le contrat de travail ou la convention collective. Cette renonciation doit se faire de maniĂšre expresse, par Ă©crit, et dans les dĂ©lais et formes prĂ©vus par la convention collective ou le contrat de travail. À dĂ©faut, l'employeur se verra obligĂ© de s'acquitter de la contrepartie dĂ©faut de dispositions spĂ©cifiques dans le contrat de travail ou dans la convention collective si le contrat s'y rĂ©fĂšre, l'employeur ne peut renoncer unilatĂ©ralement Ă  l'exĂ©cution de la clause. En effet, parce qu'elle est assortie d'une contrepartie financiĂšre, la clause est instituĂ©e Ă©galement dans l'intĂ©rĂȘt du en l'absence de prĂ©cision dans le contrat de travail, l'accord du salariĂ© est requis si l'employeur souhaite renoncer Ă  la clause de non-concurrence. La renonciation doit intervenir au plus tard Ă  la date du dĂ©part effectif du salariĂ© de l' n'y a pas accord du salariĂ©, la renonciation est inopposable Ă  spĂ©cial - CDD successifs quelles sont les rĂšgles Ă  respecter ?Calcul du dĂ©lai de carence, rĂšgles pour le remplacement de salariĂ©s absents, salaire et indemnitĂ© de prĂ©caritĂ©, mentions du contrat pour CDD de remplacement, avenant... Notre Ă©quipe de rĂ©daction rĂ©pond aux questions posĂ©es par les professionnels lors du dernier webinaire sur les CDD. LintĂ©rĂȘt d’une clause de non-concurrence pour un contrat d’agence commerciale. La qualitĂ© d’agent commercial est dĂ©finie par l’article L. 134-1 du Code de commerce. Il s’agit d’une personne que vous mandatez et qui, sans ĂȘtre liĂ©e par un contrat de prestation de service (dit « louage d’ouvrage »), est chargĂ©e « de façon permanente, de nĂ©gocier, et Ă©ventuellement ï»żï»żBien connue en droit du travail, la clause de non-concurrence est Ă©galement trĂšs utilisĂ©e en droit commercial, en particulier dans certains contrats tels que la vente de fonds de commerce, la location-gĂ©rance, la franchise, l’agence commerciale, la cession de clientĂšle ou encore la cession de parts sociales ou d’actions. Comme son nom l’indique, cette clause a pour objet de prĂ©server l’entreprise contre une Ă©ventuelle concurrence d’un partenaire avec lequel elle est en relation d’affaires ou d’un ancien dirigeant ou associĂ©. Plus prĂ©cisĂ©ment, elle consiste Ă  interdire Ă  l’une des parties au contrat, pendant un certain temps et/ou dans un certain secteur gĂ©ographique, d’exercer une activitĂ© professionnelle susceptible de concurrencer l’autre partie. Mais attention, pour ĂȘtre valable, une clause de non-concurrence doit rĂ©pondre Ă  certaines conditions. Sous cette rĂ©serve, les parties au contrat sont libres de fixer l’étendue de l’interdiction de non-concurrence. Et le non-respect de la clause entraĂźne l’application des sanctions Ă©ventuellement prĂ©vues dans le contrat, en particulier le versement de dommages-intĂ©rĂȘts au profit du partenaire Ă©conomique qui en est victime. Conditions de validitĂ© d’une clause de non-concurrence Les conditions de validitĂ© d’une clause de non-concurrence ne sont, en principe, pas dĂ©finies par la loi. Ce sont donc les juges qui ont posĂ© les rĂšgles en la matiĂšre. PrĂ©cision toutefois, certaines clauses de non-concurrence sont rĂ©glementĂ©es par la loi. Tel est le cas de celle prĂ©vue pour les agents commerciaux, qui doit ĂȘtre limitĂ©e Ă  une pĂ©riode de 2 ans aprĂšs la cessation du contrat et ne concerner que le secteur gĂ©ographique et, le cas Ă©chĂ©ant, le groupe de personnes confiĂ© Ă  l’agent commercial ainsi que le type de biens ou de services pour lesquels il exerce la reprĂ©sentation. Et tel est Ă©videmment le cas de la clause de non-concurrence insĂ©rĂ©e dans un contrat de travail qui n’est valable que si elle est indispensable Ă  la protection lĂ©gitime des intĂ©rĂȘts de l’employeur, limitĂ©e dans le temps et dans l’espace, et assortie d’une compensation financiĂšre. Pour les tribunaux, une clause de non-concurrence doit, pour ĂȘtre valable, ĂȘtre justifiĂ©e par la nĂ©cessitĂ© de protĂ©ger les intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de son bĂ©nĂ©ficiaire et doit donc ĂȘtre proportionnĂ©e Ă  l’objet du contrat auquel elle se rapporte. Ainsi, elle ne doit pas procurer un avantage excessif ou anormal Ă  celui au profit duquel elle est stipulĂ©e. Étant prĂ©cisĂ© qu’il revient aux juges d’apprĂ©cier, au cas par cas, si cette condition est satisfaite. Une clause de non-concurrence doit Ă©galement ĂȘtre limitĂ©e dans son objet, c’est-Ă -dire qu’elle ne doit pas interdire purement et simplement l’exercice par l’intĂ©ressĂ© de son activitĂ© professionnelle, ce qui constituerait une atteinte Ă  sa libertĂ© d’entreprendre. Elle ne peut que restreindre cette libertĂ©, mais pas la supprimer. Exemple serait nulle la clause qui dĂ©possĂ©derait un commerçant franchisĂ©, propriĂ©taire de son fonds de commerce, de toute sa clientĂšle et qui l’empĂȘcherait d’exercer sa profession. Enfin, l’obligation posĂ©e par la clause de non-concurrence doit ĂȘtre limitĂ©e dans le temps et/ou dans l’espace. Exemple une clause de non-concurrence Ă©dictĂ©e Ă  l’occasion de la vente d’un fonds de commerce ou de la rupture d’un contrat de franchise peut ainsi valablement interdire au vendeur ou au franchisĂ© de se rĂ©installer pendant un certain dĂ©lai et/ou sur un territoire dĂ©terminĂ© une ville, une rĂ©gion, une zone dĂ©terminĂ©e, un rayon de quelques kilomĂštres Ă  vol d’oiseau. La clause de non-concurrence qui n’est pas conforme Ă  ces conditions est susceptible d’ĂȘtre annulĂ©e par un tribunal. À noter en droit commercial, l’existence d’une contrepartie financiĂšre n’est pas une condition de validitĂ© de la clause de non-concurrence. Contenu d’une clause de non-concurrence DĂšs lors qu’elle rĂ©pond aux conditions de validitĂ© que nous venons de lister, les parties au contrat sont libres de dĂ©terminer l’étendue de l’obligation de non-concurrence. Sachant qu’en cas de litige sur sa portĂ©e ou sur ses modalitĂ©s d’application, une clause de non-concurrence fait l’objet d’une interprĂ©tation stricte de la part des tribunaux. Exemple les tribunaux ont estimĂ© qu’un fabricant de pantalons pour hommes qui s’était engagĂ© Ă  ne pas vendre de pantalons pour femmes peut valablement vendre des pantalons pour hommes Ă  une clientĂšle fĂ©minine. Pour Ă©viter toute difficultĂ©, la clause doit donc dĂ©finir prĂ©cisĂ©ment la liste des activitĂ©s interdites ou, au moins, le domaine d’activitĂ© dans lequel l’intĂ©ressĂ© s’oblige Ă  ne plus exercer. Mais trĂšs souvent, la clause se contente d’interdire l’exploitation d’une activitĂ© similaire » ou d’un fonds de mĂȘme nature » que celui celle transmise ; formule imprĂ©cise qui est apprĂ©ciĂ©e par les juges en cas de contentieux. Exemple ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es comme similaires la vente en grosses quantitĂ©s de fournitures de papeterie Ă  des entreprises pour leurs besoins personnels et la papeterie de dĂ©tail. À l’inverse, n’ont pas Ă©tĂ© jugĂ©es comme similaires l’activitĂ© de fabrication industrielle de pain destinĂ© Ă  la vente Ă  des boulangers et Ă  des dĂ©positaires et la fabrication artisanale de pain vendu Ă  la piĂšce. La clause de non-concurrence doit Ă©galement dĂ©terminer avec prĂ©cision les modes d’exercice qui sont interdits. LĂ  encore, trĂšs souvent, la clause se borne Ă  interdire Ă  l’intĂ©ressĂ© la poursuite de son activitĂ© de quelque maniĂšre que ce soit, ou de s’intĂ©resser directement ou indirectement Ă  cette activitĂ© ». Ce qui oblige les juges saisis d’un litige Ă  interprĂ©ter la portĂ©e de cette clause en recherchant l’intention commune des parties. Exemple les juges ont estimĂ© que le vendeur d’un fonds de commerce qui s’était interdit de s’intĂ©resser directement ou indirectement Ă  un fonds de mĂȘme nature pouvait exercer une activitĂ© salariĂ©e ou de reprĂ©sentant de commerce, ou encore participer Ă  l’exploitation d’un fonds concurrent appartenant Ă  sa compagne. En revanche, il a Ă©tĂ© jugĂ© que le vendeur d’un fonds de commerce ne peut pas exploiter un mĂȘme fonds par personne interposĂ©e. Personnes bĂ©nĂ©ficiaires ou tenues par l’obligation de non-concurrence La clause de non-concurrence profite Ă©videmment Ă  celui pour lequel elle a Ă©tĂ© stipulĂ©e, c’est-Ă -dire l’acquĂ©reur en cas de vente d’un fonds de commerce, le franchiseur en cas de rupture du contrat de franchise, la sociĂ©tĂ© dont les titres sont cĂ©dĂ©s en cas de cession de droits sociaux
 À noter l’obligation de non-concurrence est, en principe, transmise aux hĂ©ritiers du bĂ©nĂ©ficiaire dĂ©cĂ©dĂ© qui sont donc en droit de continuer de la faire respecter. Et elle profite Ă©galement au sous-acquĂ©reur du fonds de commerce dĂšs lors que l’acte de revente le prĂ©voit. À l’inverse, la clause de non-concurrence oblige celui qui l’a contractĂ©e, c’est-Ă -dire le vendeur du fonds de commerce, le franchisĂ©, l’agent commercial ou encore l’ancien dirigeant ou associĂ© d’une sociĂ©té  À noter l’obligation de non-concurrence est transmise aux hĂ©ritiers du dĂ©biteur dĂ©cĂ©dĂ© qui devront donc continuer Ă  la respecter. En revanche, si elle vise une sociĂ©tĂ©, ses dirigeants et ses associĂ©s ne sont pas tenus par l’obligation, la sociĂ©tĂ© ayant sa propre personnalitĂ© juridique distincte de celle de ses membres. Sanction en cas de non-respect d’une clause de non-concurrence La violation d’une clause de non-concurrence donne lieu aux sanctions prĂ©vues par les parties dans le contrat, c’est-Ă -dire en gĂ©nĂ©ral au versement de dommages-intĂ©rĂȘts au profit de celui qui en est victime. Le juge peut Ă©galement interdire la poursuite de l’activitĂ© illicitement exercĂ©e. En pratique gros avantage de la clause de non-concurrence, elle permet Ă  celui qui en bĂ©nĂ©ficie de ne pas avoir Ă  apporter la preuve d’une faute ou d’une dĂ©loyautĂ© de son cocontractant. Il lui suffit d’établir que ce dernier a exercĂ© une activitĂ© qui lui Ă©tait interdite par la clause. Le juge peut Ă©galement octroyer des dommages-intĂ©rĂȘts en rĂ©paration du prĂ©judice subi du fait du non-respect de la clause de non-concurrence. © Copyright SID Presse – 2010 Bienconnue en droit du travail, la clause de non-concurrence est Ă©galement trĂšs utilisĂ©e en droit commercial, en particulier dans certains contrats tels contact@ 05 56 18 70 19

RĂ©guliĂšrement, la Cour de cassation a l’occasion de trancher des litiges relatifs aux clauses de non-concurrence. L’occasion pour nous de faire un point dans ce dossier sur les conditions de validitĂ© d’une telle dĂ©finir une clause de non-concurrence ? La clause de non-concurrence est une disposition Ă©crite dont l’objet est d’interdire Ă  un ancien salariĂ©, pendant une certaine durĂ©e aprĂšs son dĂ©part de l’entreprise et dans un certain espace gĂ©ographique, d’exercer une activitĂ© professionnelle concurrente pour son propre compte ou pour celui d’un nouvel employeur qui porterait atteinte aux intĂ©rĂȘts de son ancien employeur. Cette clause institue donc temporairement une restriction Ă  la libertĂ© du travail et c’est en ce sens qu’elle est encadrĂ©e. La loi ne dĂ©finit pas les conditions de validitĂ© des clauses de non-concurrence. Celles-ci sont prĂ©vues soit par les contrats individuels de travail, soit par les conventions collectives. La clause de non-concurrence ne se prĂ©sumant pas, elle doit nĂ©cessairement ĂȘtre rĂ©digĂ©e par Ă©crit. Elle figure le plus souvent dans le contrat de travail, mĂȘme si le sujet est aussi parfois abordĂ© dans la convention collective. Mais la plupart des conventions collectives se contentent de dire que l’employeur a la facultĂ© d’instituer une interdiction de concurrence ; la clause devra ĂȘtre prĂ©cisĂ©e dans le contrat de travail ; la clause de non-concurrence devra respecter certaines rĂšgles et limites posĂ©es par la convention collective. Pourquoi insĂ©rer une clause de non-concurrence ? Si l’employeur insĂšre une clause de non-concurrence, c’est pour se protĂ©ger, car il craint que le salariĂ© ne fasse bĂ©nĂ©ficier un autre que lui des contacts qu’il a pu nouer avec la clientĂšle, du savoir faire spĂ©cifique qu’il a acquis ou encore qu’il ne divulgue des informations et qu’il s’en serve, une fois qu’il aura quittĂ© l’entreprise, pour s’installer Ă  son propre compte ou pour travailler au service d’un concurrent. En Ă©tant soumis Ă  une clause de non-concurrence, le salariĂ© ne peut pas reprendre n’importe quelle activitĂ©, n’importe oĂč, durant un certain laps de temps, ce qui rĂ©duit les risques de concurrence. Est-il possible d’insĂ©rer une telle clause dans tout type de contrat de travail ? Il est possible d’insĂ©rer une clause de non-concurrence dans tous les contrats de travail, sauf dans les contrats de travail temporaire. Encore faut-il que l’entreprise justifie d’intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes Ă  protĂ©ger ! Selon l’article L. 1251–16 du Code du travail, le contrat conclu entre une entreprise de travail temporaire et un salariĂ© qu’elle embauche pour le mettre Ă  la disposition provisoire d’entreprises utilisatrices doit obligatoirement mentionner que l’embauche du salariĂ© par l’utilisateur Ă  l’issue de la mission n’est pas interdite ». Mais il est vrai qu’une telle clause se rencontre le plus souvent dans les contrats Ă  durĂ©e indĂ©terminĂ©e CDI Ă  temps plein ou Ă  temps partiel, mĂȘme s’il n’est pas interdit de les trouver prĂ©sentes dans les contrats Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e CDD. Les conditions de licĂ©itĂ© d’une clause de non-concurrence La validitĂ© d’une clause de non-concurrence est liĂ©e au respect de cinq conditions cumulatives. S’il en manque une, la clause est nulle. Etre indispensable Ă  la protection des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de l’entreprise Pour ĂȘtre licite, une clause de non-concurrence doit donc tenir compte des spĂ©cificitĂ©s de l’emploi du salariĂ©. L’obligation de non-concurrence peut ĂȘtre imposĂ©e Ă  des salariĂ©s dont les connaissances techniques ou commerciales risqueraient de causer Ă  l’employeur un prĂ©judice important si elles Ă©taient mises au service d’une entreprise concurrente. Il en va de mĂȘme si les fonctions du salariĂ© l’ont amenĂ© Ă  ĂȘtre en contact direct et suivi avec la clientĂšle. Etre limitĂ©e dans le temps En pratique, les restrictions faites au salariĂ© durent 2 ans, dĂ©lai souvent retenu par rĂ©fĂ©rence aux dispositions de nombreuses conventions collectives. Mais la durĂ©e de l’interdiction de concurrence peut ĂȘtre plus longue si les connaissances professionnelles du salariĂ© lui permettent de retrouver sans difficultĂ© un emploi dans une autre branche professionnelle ou encore si le champ d’application territorial de cette interdiction est rĂ©duit. Etre limitĂ©e dans l’espace Le secteur gĂ©ographique oĂč s’applique l’interdiction de concurrence doit ĂȘtre prĂ©cisĂ©ment dĂ©fini sous peine d’entraĂźner la nullitĂ© de la clause de non-concurrence. Il faut en effet que le salariĂ© connaisse dĂšs la conclusion de son contrat les endroits oĂč il lui sera temporairement impossible de retravailler. Tenir compte des spĂ©cificitĂ©s de l’emploi du salariĂ© Le salariĂ© ne doit pas se retrouver dans l’impossibilitĂ© absolue d’exercer une activitĂ© professionnelle conforme Ă  ses aptitudes et connaissances gĂ©nĂ©rales et Ă  sa formation professionnelle. C’est pourquoi la clause de non-concurrence doit prĂ©cisĂ©ment dĂ©finir les interdits faits au salariĂ© aprĂšs la rupture de son contrat de travail, sachant que cette restriction doit ĂȘtre en relation avec l’activitĂ© de l’entreprise mais aussi avec celle du salariĂ©. Mais les juges ne se contentent pas d’une lecture Ă  la lettre de la clause de non-concurrence. Ils regardent au-delĂ . Illustration avec cette affaire concernant un salariĂ© liĂ© Ă  son ancienne sociĂ©tĂ© par une clause de non-concurrence, laquelle lui interdisait d’exercer les fonctions d’ingĂ©nieur commercial pour une entreprise concurrente pendant un an. À la suite de sa dĂ©mission, il rejoint quelques jours seulement aprĂšs son dĂ©part, une sociĂ©tĂ© concurrente en qualitĂ© de directeur. Pour son ancien employeur, le salariĂ© a violĂ© son obligation de non-concurrence car les nouvelles fonctions exercĂ©es sont de mĂȘme nature que celles qui lui Ă©taient interdites. Les juges ne se sont pas contentĂ©s de constater que la clause de non-concurrence visait l’interdiction de reprendre une activitĂ© d’ingĂ©nieur commercial. Ils ont regardĂ© si les fonctions exercĂ©es au service du nouvel employeur en tant que directeur Ă©taient ou non de mĂȘme nature que celles qui lui Ă©taient interdites, peu important la dĂ©nomination qui leur Ă©tait donnĂ©e Cass. soc., 20 novembre 2013, n° 12–20074 Comporter une contrepartie financiĂšre L’exigence d’une contrepartie financiĂšre Ă  la clause de non-concurrence concerne toutes les clauses de non-concurrence, quelle que soit la date de conclusion du contrat de travail. Cette contrepartie est due quel que soit l’auteur de la rupture employeur ou salariĂ© ou les circonstances de la rupture. Il n’est donc pas possible d’exclure de contrepartie financiĂšre en cas de dĂ©mission du salariĂ© ou en cas de licenciement pour faute grave ou lourde. Dans ce cas, l’employeur peut parfois opter pour une renonciation Ă  la clause de non-concurrence. Par cet acte, il se libĂšre de son obligation de versement de la contrepartie financiĂšre et le salariĂ© retrouve une totale libertĂ© de recherche d’emploi, y compris au service d’un concurrent. Mais cette renonciation de l’employeur doit ĂȘtre expressĂ©ment autorisĂ©e par la clause de non-concurrence, sauf Ă  obtenir l’accord du salariĂ© ; faite dans un certain dĂ©lai, fixĂ© par la convention collective ou le contrat de travail ; Ă©crite, expresse et prĂ©cise et notifiĂ©e individuellement au salariĂ©. N’oubliez pas Le dĂ©faut de versement de la contrepartie financiĂšre ne dĂ©lie pas le salariĂ© de son obligation de non-concurrence lorsqu’il s’est Ă©coulĂ© un temps trĂšs court 10 jours en l’occurrence depuis son dĂ©part de l’entreprise Cass. soc., 20 novembre 2013, n° 12–20074. Retenez que toute clause de non-concurrence doit nĂ©cessairement prĂ©voir une compensation financiĂšre. Les caractĂ©ristiques de cette compensation vous sont expliquĂ©es dans notre documentation GĂ©rer le personnel ». Conseils Ă  la rĂ©daction d’une clause de non-concurrence Consultez votre convention collective et reportez-vous aux dispositions Ă©ventuelles relatives Ă  la clause de non-concurrence. Peut-ĂȘtre fixe-t-elle une limitation dans le temps et/ou dans l’espace, une contrepartie financiĂšre, dit-elle si la clause de non-concurrence est applicable ou non en cas de rupture au cours de la pĂ©riode d’essai ou en cas de dispense de prĂ©avis ; PrĂ©cisez bien les actes de concurrence interdits au salariĂ© pendant la durĂ©e de la clause. Gare Ă  ne pas rendre impossible son travail. A vous de trouver le bon Ă©quilibre entre limitation dans le temps, dans l’espace et quant aux activitĂ©s interdites ; PrĂ©cisez si la clause sera ou non applicable en cas de rupture pendant la pĂ©riode d’essai ou en cas de dispense de prĂ©avis ; RĂ©servez-vous la facultĂ© de renoncer Ă  la clause de non-concurrence et indiquez dans quel dĂ©lai et sous quelles formes doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e cette renonciation. Rappelons que si vous n’avez pas mentionnĂ© qu’il Ă©tait possible de renoncer Ă  la clause, cette renonciation ne sera pas autorisĂ©e, sauf Ă  obtenir l’accord exprĂšs du salariĂ©. La renonciation de l’employeur au bĂ©nĂ©fice de la clause de non concurrence ne se prĂ©sume pas. Elle doit ĂȘtre claire et non Ă©quivoque. La mention libre de tout engagement » parfois portĂ©e sur le certificat de travail et seulement avec l’accord du salariĂ© ne vaut pas renonciation Ă  la clause de non-concurrence. Caroline Gary, ChargĂ©e de relations humaines en entreprise

Uneclause de non-concurrence doit Ă©galement ĂȘtre limitĂ©e dans son objet, c’est-Ă -dire qu’elle ne doit pas interdire purement et simplement l’exercice par l’intĂ©ressĂ© de son activitĂ© professionnelle, ce qui constituerait une atteinte Ă  sa libertĂ© d’entreprendre. Elle ne peut que restreindre cette libertĂ©, mais pas la supprimer. Une clause de non-concurrence peut ĂȘtre stipulĂ©e dans le contrat du travail du salariĂ©. Elle s’applique au moment de la rupture du contrat. L’ancien employeur peut ainsi interdire Ă  son ancien employĂ© de postuler auprĂšs d’un concurrent. Que se passe-t-il en cas de non-respect de cette clause ? Que risque le travailleur et dans quel cas saisir le Conseil de prud’hommes ? Vous vous trouvez dans cette situation ? Contactez un avocat spĂ©cialisĂ© en droit du travail pour vous conseiller et vous guider. En rĂ©sumĂ© infographie TĂ©lĂ©charger le PDF Qu’est-ce qu’une clause de non-concurrence ? Voici une dĂ©finition simple de ce qu’est une clause de non-concurrence ainsi que ses conditions. La clause de non-concurrence est une mention dans le contrat de travail interdisant au salariĂ© de concurrencer son ancien employeur au moment de la rupture du contrat. Toutefois, elle doit respecter de nombreux critĂšres pour ĂȘtre valable. Dans le cas contraire, la clause de non-concurrence est considĂ©rĂ©e comme abusive et peut ĂȘtre annulĂ©e ou ouvrir droit Ă  des dommages et intĂ©rĂȘts. À noter L’employeur est libre d’intĂ©grer ou non une clause de non-concurrence dans le contrat de travail qu’il propose. Cette clause fait l’objet d’un accord entre son salariĂ© et lui. Toutefois, il n’a pas le droit de l’imposer. Besoin d'un avocat ? Nous vous mettons en relation avec l’avocat qu’il vous faut, prĂšs de chez vous Trouver mon Avocat Quelles sont les obligations du salariĂ© vis-Ă -vis de la clause de non-concurrence ? En signant un contrat de travail incluant une clause de non-concurrence, vous vous engagez Ă  ne pas concurrencer votre employeur. Vous trouverez ci-dessous la liste des conditions Ă  respecter par le salariĂ© À son dĂ©part, le salariĂ© s’engage Ă  ne pas concurrencer son ancien employeur ; La clause de non-concurrence concerne aussi bien un emploi salariĂ© qu’indĂ©pendant ; La clause de non-concurrence s’applique exclusivement pour les fonctions similaires Ă  celles occupĂ©es au sein de l’ancienne entreprise. De ce fait, elle ne peut pas interdire au salariĂ© de prendre un autre poste dans une sociĂ©tĂ© concurrente. Quelles sont les conditions de validitĂ© de la clause de non-concurrence ? La clause de non-concurrence doit respecter de nombreux critĂšres pour ĂȘtre valable et applicable. Vous trouverez ci-dessous la liste de critĂšres indispensables pour qu’une clause de non-concurrence soit valide Elle doit ĂȘtre Ă©crite dans le contrat de travail signĂ© par le salariĂ© ; Elle doit ĂȘtre justifiĂ©e par la protection des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de l’entreprise ; Elle doit prĂ©ciser le type d’activitĂ© qui ne peut pas ĂȘtre exercĂ©e par le salariĂ© Ă  l’issue de son contrat ; Elle doit ĂȘtre limitĂ©e dans le temps et ne doit pas ĂȘtre excessive ; Elle doit ĂȘtre limitĂ©e dans l’espace et ne doit pas ĂȘtre excessive ; Elle doit ĂȘtre compensĂ©e par le versement d’une contrepartie financiĂšre au bĂ©nĂ©fice du salariĂ©. À noter Ces conditions Ă©tant cumulatives, la clause peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme nulle si l’un de ces points n’est pas respectĂ©. Que faut-il savoir sur la contrepartie financiĂšre de la cause de non-concurrence ? Pour ĂȘtre valable, une compensation financiĂšre au bĂ©nĂ©fice du salariĂ© concernĂ© doit ĂȘtre prĂ©vue par la clause de non-concurrence. Le versement de cette contrepartie ne dĂ©pend pas des circonstances de la rupture du contrat. Elle est versĂ©e au salariĂ©, mĂȘme en cas de licenciement pour faute grave ou encore en cas de liquidation judiciaire de l’employeur. Par ailleurs, elle doit ĂȘtre versĂ©e Ă  la fin du contrat. Le montant minimum de la compensation financiĂšre est prĂ©vu dans la convention collective. Que faut-il faire en cas de clause de non-concurrence abusive ? La clause de non-concurrence n’est pas valide si l’une des conditions n’est pas respectĂ©e. Le salariĂ© peut saisir le Conseil de prud’hommes pour faire prĂ©valoir la nullitĂ© de la clause. Le salariĂ© doit prouver que l’un des critĂšres de validitĂ© n’est pas respectĂ© et qu’il a subi un prĂ©judice. La clause de non-concurrence peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme abusive dans les situations citĂ©es dans la liste suivante S’il a Ă©tĂ© prouvĂ© qu’elle ne sert pas Ă  prĂ©server un intĂ©rĂȘt de l’entreprise ; Si sa durĂ©e ou sa zone d’application sont jugĂ©es comme excessives, empĂȘchant ainsi le salariĂ© de trouver un nouvel emploi ; Si la compensation financiĂšre est dĂ©risoire ou inexistante. Le non-respect d’une clause de non-concurrence valide expose le salariĂ© Ă  des sanctions. En effet, il sera dans l’obligation de rembourser l’indemnitĂ© de non-concurrence qui a Ă©tĂ© versĂ©e par l’ ancien employeur. Le juge peut Ă©galement lui ordonner de verser des dommages et intĂ©rĂȘts. Par ailleurs, l’ancien employeur peut demander la cessation de l’activitĂ© du salariĂ©. La clause de non-concurrence est un accord entre le salariĂ© et l’employeur. Elle prend effet Ă  partir de la fin du contrat. La clause de non-concurrence est considĂ©rĂ©e comme abusive lorsqu’elle ne respecte pas l’une des conditions de validitĂ©. TĂ©lĂ©charger le PDF JustifitNous simplifions l'accĂšs au droit pour rapprocher justiciables et avocats. Navigation de l’article Besoin d'un avocat ? Nous vous mettons en relation avec l’avocat qu’il vous faut, prĂšs de chez vous Trouver mon Avocat Articles similaires
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30 Sep 2019 SCP DESBOS BAROU Droit Commercial ou des Affaires Dans certains secteurs le marchĂ© de l'emploi est trĂšs tendu. Il arrive que des sociĂ©tĂ©s tentent de dĂ©baucher les salariĂ©s d'un prestataire intervenant dans leurs locaux. Lorsqu’elles sont stipulĂ©es, les clauses de non-sollicitation de personnel peuvent alors ĂȘtre invoquĂ©es. Qu'est-ce qu'une clause de non-sollicitation de personnel ? La clause de non-sollicitation de personnel peut figurer dans le contrat liant le client et son prestataire conditions particuliĂšres et gĂ©nĂ©rales, engagement unilatĂ©rale. Elle interdit au contractant de solliciter les collaborateurs de l'autre, ou de rĂ©pondre Ă  l'une quelconque de leur sollicitation. Elle se rencontre dans des contrats de prestation qui font en gĂ©nĂ©ral appel Ă  de hauts niveaux de qualification. Quel est l’intĂ©rĂȘt de cette clause ? Si un collaborateur du prestataire est embauchĂ© en violation de la clause, une indemnitĂ© financiĂšre fixĂ©e par la clause doit ĂȘtre versĂ©e par le nouvel employeur sauf modĂ©ration par le juge. Son montant est suffisamment important pour ĂȘtre dissuasif et ainsi Ă©viter la fuite du savoir faire de l’entreprise vers des sociĂ©tĂ©s offrant des services similaires. D’un point de vue juridique elle offre plus de libertĂ©s qu'une clause de non-concurrence classique insĂ©rĂ©e dans le contrat d'un salariĂ©. Il s'agit d'une clause conclue entre deux sociĂ©tĂ©s, et il n'est donc par exemple pas nĂ©cessaire de prĂ©voir une contrepartie financiĂšre pour le salariĂ© concernĂ©. Cependant il convient de la rĂ©diger avec mesure car, si elle est trop large, on peut envisager que le salariĂ© intervenant au titre de la prestation engage une action en responsabilitĂ© contre le crĂ©ancier de la clause en rĂ©paration du prĂ©judice causĂ© par ladite clause. Par ailleurs ces clauses doivent ĂȘtre prĂ©cises, car considĂ©rĂ©es par la Cour de cassation comme Ă©tant d'interprĂ©tation stricte. Est-ce que la pĂ©nalitĂ© visĂ©e par la clause est automatiquement due ? La contrepartie financiĂšre est considĂ©rĂ©e par la jurisprudence comme Ă©tant une clause pĂ©nale. Cela signifie que les juges se rĂ©servent le pouvoir de la modĂ©rer. Ils vont ainsi prendre en considĂ©ration le prĂ©judice rĂ©el subi par le crĂ©ancier de l'indemnitĂ©. Rentrera d'abord en considĂ©ration la difficultĂ© pour recruter un salariĂ© de compĂ©tence Ă©quivalente dans certain secteur il convient de faire appel Ă  un chasseur de tĂȘte, de participer Ă  des Ă©vĂ©nements, de dĂ©dier une Ă©quipe en interne Ă  ces recrutements. Cela a un coĂ»t qui doit ĂȘtre chiffrĂ©. Ensuite doit ĂȘtre pris en compte la perte de chiffre d'affaires le salariĂ© intervenait en effet sur une prestation. Parfois son dĂ©part entraĂźne la perte de la prestation, ou la perte de chance de rĂ©aliser une prestation Ă©quivalente pendant le temps du recrutement d'un remplaçant, qui peut ĂȘtre long. La notion de prĂ©judice rĂ©el subi est importante si le salariĂ© dĂ©bauchĂ© n'a aucune qualification particuliĂšre, et qu'il peut ĂȘtre aisĂ©ment remplacĂ©, il est certain que le crĂ©ancier de la clause aura des difficultĂ©s Ă  invoquer une indemnitĂ© importante et ce mĂȘme si une indemnitĂ© dissuasive est fixĂ©e au contrat. Par ailleurs les juges prennent aussi en compte le rĂŽle comminatoire de ces clauses et vont ainsi souvent bien au-delĂ  du prĂ©judice subi. . 236 147 105 385 445 467 241 106

clause de non concurrence droit commercial